Description détaillée : La main et le membre supérieur au travail
La pathologie du loisir, du sport est à la mode... la pathologie du travail dans sa dimension sociale, l'est aussi mais elle est moins médiatisée : il est rare de voir un bûcheron ou un OS faire la une, après 6 mois d'absence, reprendre des cadences élevées « au même niveau de compétition ". Les tendinopathies quel que soit leur site anatomique, sont des pathologies professionnelles fréquentes et de mieux en mieux connues. Le médecin du travail est la sentinelle et le meilleur allié du patient avec le praticien soignant (médecin traitant, rhumatologue, chirurgien, rééducateur, kinésithérapeute, ergothérapeute) et tous doivent travailler avec le médecin-conseil. Mais ces pathologies organiques sont souvent un bon terrain d'atterrissage pour d'autres problèmes ; conflits personnels ou professionnels constituent alors une caisse de résonance à la douleur physique éprouvée par le patient. Ces pathologies d'usure n'ont pas touché que les tendons et c'est à cette occasion de prise en charge longue, de reclassement ou d'aménagement de poste que certains patients "craquent". La non-reconnaissance par l'entourage (professionnel ou familial) du handicap et la sensation d'être devenu "inutile" sont les causes d'échecs thérapeutiques et de conflits prolongés. Il est alors parfois illusoire de vouloir traiter une lésion "quelque chose"... il faut prendre en charge un patient, "quelqu'un", à plusieurs, pour longtemps. Ce petit livre ne se veut ni exhaustif ni polémique : il tente de réunir des expériences et des savoirs autour de pathologies professionnelles aiguës ou chroniques, spécifiques d'une région ou d'une industrie, classiques ou moins connues, mais vues sous l'angle du chirurgien orthopédiste.