Description détaillée : Penser le soin avec Simone Weil
« L'amour de Dieu et le malheur » (1942) de Simone Weil pose de manière tranchante la question du soin qui peut être apporté aux êtres humains dans le malheur, interrogeant la possibilité de l'amour qui se dessinerait néanmoins dans la plus profonde détresse alors même que le malheur semble interdire toute capacité à aimer encore, jusqu'à susciter le dégoût. Que peut encore le soin dans ces situations extrêmes ? Touche-t-il ici ses limites ? Encore faut-il apprendre à percevoir le malheur lui-même, qui sait si bien se rendre invisible et dont nous détournons volontiers le regard ; Simone Weil nous y enjoint. Prenant appui sur leur expérience propre, des médecins, philosophes, sociologues et écrivains proposent une réception du texte de Simone Weil à la coloration à chaque fois spécifique, participant à un approfondissement des questions les plus contemporaines et les plus urgentes pour penser le soin. C'est également un apport essentiel et pourtant peu connu de la pensée de Simone Weil qui est ici exploré.
Sommaire : Penser le soin avec Simone Weil
Introduction. Penser le soin au défi du malheur avec (et contre) Simone Weil, par Martin Dumont et Nathalie Zaccaï-Reyners.
L'amour de Dieu et le malheur, par Simone Weil (1942).
Lectures : Le malheur, le soin, l'amour des êtres humains, par Frédéric Worms.
Aller vers le lieu sans amour. Simone Weil et Claude Balier, la clinique psychiatrique des « exclus de l'humanité », par Marion Hendrickx.
Le soin de l'âme et la vérité du malheur, par Pascal David.
Patients et soignants face au malheur, par Carole Bouleuc.
La face terrible du malheur, par Martin Dumont.
De la compassion à une éthique du care. Réflexions à partir du handicap, par Myriam Winance.
Soigner la détresse psychique en oncologie, par Sylvie Dolbeault.
Puissances et limites de l'amour face à la répulsion, par Nathalie Zaccaï-Reyners.
La souffrance peut-elle avoir un sens ? par Dominique Lossignol.
Déprise, sorcellerie et résilience, par Nicolas Marquis.
Une économie du malheur ? par Jean-Christophe Mino.
Ouverture : Vous aviez mon coeur... en écho à L'Amour de Dieu et le Malheur de Simone Weil, par Patrick Autréaux.