Description détaillée : 1870-1871 : chirurgie et médecine pendant la guerre et la commune
Entre la fin du second empire et les lendemains douloureux de la Commune, cette a marqué profondément, puis divisé deux générations de français. Beaucoup d'ouvrages en ont étudié les causes et les conséquences, militaires, sociales, politiques, peu se sont intéressés au monde médical dans son ensemble : celui de Paris, agité pa la déroute, le siège, l'échec et les sorties, l'ambiance d'émeute ; celui de la province, coupée de Pais, qui vit les exactions de l'occupant, la mobilisation en masse désordonnée et les offensives meurtrières Tel est le but de ce livre , qui raconte la vie quotidienne des médecins et des chirurgiens, civils et militaires, des étudiants, des infirmiers, des pharmaciens, celle des malades et des blessés dans les lieux de soins, sur le terrain des combats. Et aussi la vie, les problèmes de la faculté de médecine et des sociétés médicales.
Linfection hospitalière, dont les mécanismes sont alors méconnus est la cause d'un effroyable mortalité chez les opérés, les accouchées et les blessés dont la moitié meurt de contagion purulente. Militaire et civils sont décimés par le froid, la faim, les obus, mais surtout les épidémies, notamment par la variole qui frappe toute la France. Le brassage sur le terrain sensibilisera les chirurgiens aux travaux et conseils de Pasteur, et à sa recherche des germes et des vaccins qui s'épanouira dans les décénies suivantes.
La croix rouge a pu, pendant le conflit, réaliser sur le terrain, la première application grande application des accords de la Convention de Genève de 1864. En france, l'action des ambulances privées de secours aux militaires blessés, parisiennes et provinciales créés par la Croix-Rouge, celles de la presse et beaucoup d'autres, a souvent été méconnue ou occultée. Elles ont pourtant apporté, au coeur des combats, une aide humanitaire décisive à un service de santé des armées submergé par la violence et la mouvence des combats, et entravé par une étroite subordination à l'intendance.
Le comportement des médecins et chirurgiens, militaires, hospitaliers et civils, celui du personnel soignant, a été déontologiquement admirable. Les hôpitaux et l'assistance publique ont bien fonctionné en dépit des difficultés, du désordre, de la pénurie, de l'afflux de malades et de blessés lors de bombardement et sorties du siège, lors des combats de rues, et des incendies de la semaine sanglante.
Leur vie est longuement exposée, avec une indispensable objectivité.